jeudi 1 août 2013

Mon accouchement


Beaucoup me disaient tu vas voir c’est magique, la douleur s’efface vite……
Je vais vous révélez la vérité au risque de me faire supprimé par la brigade des nurses (pour ça il faut connaître le sketch de florence foresti).
Un accouchement c’est comment dire TRES TRES TRES douloureux. On est partagé entre la honte d’avoir nos parties intimes exposé aux médecins et aux 150000 étudiants sage femme (oui oui le plaisir d’un accouchement en hôpital public), la douleur proche de 20 fractures ouvertes en même temps et surtout la peur.

·      Donc première étape l’admission et examen: j’arrive le 12 juin aux urgences avec un mot de ma SF (sage femme) qui met un mauvais bilan de santé (oedeme, rétention d’eau, tension, maux de tête). J’arrive vers 13h, on m’installe dans une salle d’examen, monitoring, prise de sang (je peux vous dire que pendant ma grossesse mon entre jambe à du être plus visité que la tour Eiffel). 15h ça tombe, je dois accoucher.

·      Seconde étape déclenchement : 16h on me met dans une chambre de pré travail (je vous la décrit : mur blanc, fenêtre qui s’ouvre à peine, pas de télé, une salle de bain avec douche la prison quoi). La sage femme me pose le tampon qui sert à faire murir le col afin qu’il puisse se dilater et donc laisser passer le bébé. Au bout d’une heure on vient vérifier, le col murit (oui à ce moment on parle de mon col comme d’un fruit), les premières contractions arrivent.


·      Troisième étape, les contractions : mon dieux les contraction alors heuuu on a l’impression qu’on nous arrache les vertèbres une à une et en même temps on serre les fesses parce qu’on a peur de faire caca en même temps (ne mentez pas on y a toutes pensé). Le tout accompagné des sages parole des SF « soufflez madame, accompagnez votre bébé dans le miracle de la vie », à ce moment tu es partagé entre l’envie de les étrangler avec la perf, les gifler ou les insulter.

·      Quatrième étape, la perte des eaux : la plus étrange des sensations que l’on puisse avoir. Enfait on a l’impression que notre vessie vient de péter lol. J’ai perdu les eaux à 8 h du matin le 13 juin 2012. Enfaite j’ai entendu comme un paff et là fontaine du coup panique je dit à Yoann de vérifier. Le sage femme arrive et me confirme la perte des eaux. Je décide de me lever et là la SF qui me sort « de toute façon on peut pas vous perdre on vous suit à la trace », merci pour le glamour c’est l’étage d’en dessous apparemment.


·      Cinquième étape la mise en travail ou comment péter un plomb : donc j’y était depuis le 12 juin 16h30. Une étudiante SF m’examine « madame vous êtes à 7 on y va » panique à bord tout le monde en panique «  la péridurale je veux la péridurale !! ». On me met en salle de travail, enfin je vais pouvoir voir mon amour de bébé et là « heuuuu madame on s’est trompé vous êtes à deux », là pétage de plomb comment ils ont pu se tromper en 7 et 2 quoi brefffffff. Je demande, enfin j’ai hurlé que je voulais la péri.

·      Sixième étape pose de la péridurale : alors je vous rassure toutes ça ne fait pas mal du tout on ne le sens pas et l’aiguille n’est pas si grande. Une fois pausée le soulagement j’étais complètement shooté. Au bout d’une heure heuuuuuu madame j’ai mal là, et oui la chance au bout d’une heure la péri a cessée de faire effet. Les anesthésiste reviennent refont une injection mais toujours rien.


·      Septième étape  les contractions s’accélèrent : et oui vu que mon col ne s’ouvrait pas assez rapidement ils me mettent sous perf pour accélérer le travail, toujours sans péri hein du coup. HORRIBLE !!!!!!! Contractions toutes les 30 secondes une torture j’ai mal. On me donne un masque à oxygène mais j’ai plus l’impression de mourir que d’être soulagée. Je me cramponne au lit, je hurle, j’insulte la totale.

·      Huitième étape décision difficile : 20h on m’annonce que j’ai de la fièvre que mes analyses sont mauvaise le travail stagne il faut donc faire une césarienne. Le choc, l’impression d’avoir échoué à faire venir ma fille au monde, la peur de l’opération.


·      Grand final, naissance d’Ellie : 20h30 j’arrive au bloc opératoire je pleures, je tremble une infirmière me crie «  arrêtez de pleurer pour rien on ne s’entend plus ». Heuuuu ok. Ils me mettent une couverture parce qu’avec tout ça je tremble de froid. 21h j’entend un cri, mais pas n’importe lequel celui de mon bébé, de ma fille. Et là pleins de questions se bouscule : est elle en bonne santé ? A quoi ressemble t’elle ? Est ce que je serai à la hauteur ? La SF me la présente sur le coup je suis choquée je ne sais plus quoi dire, elle est là quoi. La SF l’emmene pour les premiers soins pendant qu’ils me recousent, un peu l’impression d’être une dinde de noël tient. 21H45 j’arrive en salle de réveil, Yoann est là avec notre puce dans les bras et là je pleures « on l’a fait ». Elle est si petite. Yoann me la donne et je lui donne le sein pour l’accueillir.

En résumé, 30h de douleurs mais au final je le referai sans hésiter.
Oui un accouchement est douloureux, intense, fatiguant. Non on n’oublie pas la douleur en claquant des doigts mais au final on resigne toutes s’il le faut^^




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Léa